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MANAGER, VOUS VOULEZ ETRE

PLUS EN CONNEXION AVEC VOTRE EQUIPE ?

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 « Salut, ça va ? » « Oui ça va et toi ça va ? » « ça va oui… je voulais te parler de… »

Combien de discussions avez-vous démarré de cette façon ? Qu’attendiez-vous comme réponse à votre prise de nouvelle ? Comment passer de ce rituel à la connexion authentique avec votre équipe ?

 

Dans notre monde majoritairement distanciel sur ces derniers 18 mois et hybride à présent, cette connexion est devenue à la fois importante mais aussi plus complexe à mettre en place et à maintenir.

- Importante à mettre en place car elle permet de renforcer le lien de confiance, de redonner du sens et de la conscience à vos relations interpersonnelles professionnelles. Cette connexion authentique me semble être un excellent terreau du bien-être et de la performance de votre équipe. Elle permet également d’identifier des collaborateurs en difficulté et de mettre rapidement des solutions adéquates en place.

- Plus complexe à mettre en place car, avec le mode de travail hybride, vous croisez moins vos collaborateurs à la machine à café de façon informelle, vous ne les voyez pas arriver le matin au bureau avec un sourire ou un visage fermé, une posture corporelle ouverte ou au contraire fermée. Tous ces indices non verbaux que vous utilisiez inconsciemment sont atténués. Tous ces moments informels qui laissaient plus d’ouverture à échanger sur leurs ressentis se font plus rares.

 

Alors comment relever ce défi ?

Pour certains, rentrer en connexion avec l’autre est un talent naturel, pour d’autres, il faut s’exercer !

La bonne nouvelle, c’est que cela s’apprend, et vous pouvez entraîner cette faculté d’intelligence relationnelle grâce à ces quelques conseils simples à appliquer au jour le jour :

 

1. Communiquez clairement votre intention à votre équipe

Vous souhaitez renforcer le lien avec les collaborateurs de votre équipe ? C’est une louable intention et pour être comprise par tous, il vous faudra l’expliquer. En effet, imaginez que votre supérieur hiérarchique se mette tout à coup à poser des questions plus approfondies sur vos ressentis au travail sans en préciser l’intention… qu’allez-vous penser ? Vous sentirez-vous confiant ?

  • Expliquez à vos collaborateurs que vous avez envie de faire un point régulièrement sur leur situation professionnelle, sur leur ressenti actuel pour vous assurer que tout va bien pour chacun d’eux !

  • Convenez d’une fréquence de discussion ou encore d’évoquer ce sujet à chacun de vos points ou d’en faire une réunion plus informelle autour d’un café en présence ou à distance !

 

2. Incarnez le fameux « Salut, ça va ? »

Quand vous demandez « Salut, ça va ? » à un collaborateur, posez-vous la question : quelle réponse avez-vous envie d’entendre ? Est-ce simplement un rituel de politesse ou une envie authentique de vous connecter à cette personne ?

Si vous souhaitez vraiment savoir comment va la personne :

  • Préférez plutôt une question ouverte et personnalisée dont la réponse est autre que « Oui » ou « Non »: « Comment vas-tu depuis nos derniers échanges ? »

  • Montrez à votre interlocuteur que vous vous préoccupez vraiment de lui : soyez disponibles à l’écoute de sa réponse, soyez attentifs aux signes non verbaux (cf point 3)

  • Prenez le temps d’écouter sa réponse et posez-vous un moment !

Votre collaborateur évacue la réponse et ne souhaite pas s’étendre sur le sujet ? Demandez-vous quelle en est la raison et vérifiez avec lui qu’il bien a compris votre intention (cf point 1). Notez également que certaines personnes sont mal à l’aise à partager leurs émotions au travail. Ne les forcez pas, montrez leur l’exemple et observez l’évolution de vos échanges !

 

3. Exercez-vous à l’écoute active

« Savoir écouter, ça s’apprend »*, comme l’évoque le titre du livre de Christel Petitcollin !

En effet, l’écoute active représente l’écoute totale dont vous faites preuve en ouvrant tous vos récepteurs d’information : vos oreilles, vos yeux, vos ressentis. Vous recevrez ainsi des informations verbales qui concernent les mots employés et des informations non verbales (ton de la voix, respiration, rythme d’élocution, expressions du visage, posture physique). Toutes ces informations sont traitées de façon automatique par notre cerveau, ce qui nous permet d’interpréter les mots employés par la personne.

Lorsque vous pratiquez l’écoute active, vous prêtez une attention plus particulière à ces informations non verbales pour vérifier, notamment, l’état émotionnel de votre interlocuteur et l’alignement entre les mots prononcés et les signes non verbaux.

Voici quelques clés pour vous exercer à l’écoute active :

  • Pratiquez des silences et respirez

  • Regardez le langage corporel que parle votre interlocuteur. Voici quelques exemples d’observations que vous pouvez vous figurer : torse bombé (fierté, confiance), regard fuyant (mal à l’aise, manque de confiance), jambes et bras croisés (en désaccord avec, en protection contre ce qu’il entend)…

  • Donnez des accusés de réception et des signes d’intérêt à votre interlocuteur : « d’accord », « Ok » ou encore un simple hochement de tête.

  • Reformulez pour vous assurer d’avoir compris et aider votre interlocuteur à approfondir sa pensée : « Si j’ai bien compris, tu penses que… »

  • Posez des questions ouvertes pour préciser la pensée de votre interlocuteur : Quoi ?, Comment ?, Pour quoi ?, Qui ?, Dans quel contexte ?…

  • Différez vos idées préconçues et vos jugements

 

4. Créez de la connexion au sein de votre équipe

Vous connaissez déjà des moyens simples d’initier cette connexion : les instants informels comme le partage d’un repas, d’une pause, d’un petit-déjeuner sont un bon début mais sont moins faciles à organiser dans les circonstances actuelles.

Alors comment aller un pas plus loin ?

  • Insérez une simple météo du jour en tour de table lors de votre réunion hebdomadaire tout en précisant votre intention : de nombreux formats existent, par exemple, plusieurs pictogrammes de météo ou encore des formats plus fun comme cette « échelle des moutons » (Lien)

  • Organisez des moments de partage autour d’une ou deux questions que vous préparez : chacun est invité à s’exprimer, à partager ses ressentis et ses attentes, vous inclus ! Cet échange fait beaucoup de bien à tous et vous soulage en tant que manager en vous rendant votre humanité et en vous sortant de votre posture haute vis-à-vis de votre équipe :  par exemple, une question que j’ai beaucoup utilisée récemment « Qu’avez-vous appris l’année passée à travailler à distance ? »

  • Faites-vous aider par des professionnels de la facilitation pour encadrer ce type d’échanges (RHs, Coachs professionnels, Formateurs) : créer le cadre propice au dialogue, ça s’apprend ! En tant que coach professionnel, créer une connexion de confiance avec son client est la base d’un accompagnement réussi.

 

Vous êtes maintenant équipés pour commencer à expérimenter ces conseils simples !

Cependant une dernière chose est importante à prendre en compte : VOUS !

Marshall Rosenberg, le fondateur de la communication non violente**, nous enseigne que se connecter à soi et à ses propres besoins est une nécessité avant de pouvoir être disponible à l’écoute de l’autre. En effet, écouter pleinement l’autre, c’est se mettre un peu de côté pour suspendre son jugement, accueillir pleinement ce que l’autre vous dira. Et si vous commenciez par vous connecter à vous-même ?

 

 

* Ecouter, ça s’apprend, Christel Petitcollin

**Les Mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs, Marshall Rosenberg

Caroline Leplatois, Coach professionnelle d’individus et d’équipe, co-fondatrice de CHOOSE! pour redonner sens et conscience à votre vie professionnelle

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